En moins de trois ans, l’intelligence artificielle est passée du statut de promesse technologique à celui d’outil du quotidien.
En 2025, près de 79 % des salariés français utilisent déjà l’IA dans leur travail, de manière ponctuelle, régulière ou quotidienne.
Ce chiffre n’est pas anodin : il révèle une transformation profonde de notre rapport aux tâches, à la productivité, mais surtout aux compétences. Loin d’être une lubie passagère, l’IA s’impose comme un facteur structurant du futur du travail. Selon le World economic forum, 44% des compétences professionnelles seront obsolètes d'ici à 3 ans.
Le monde professionnel n’a jamais évolué aussi vite. Et il faut s’y adapter.
Vers la disparition programmée de certaines compétences
La révolution de l’intelligence artificielle n’est pas une menace immédiate pour tous les métiers, mais elle provoque une reconfiguration en profondeur des compétences. Certaines tâches, autrefois considérées comme stratégiques ou à forte valeur ajoutée, sont aujourd’hui prises en charge par des outils automatisés, entraînant une érosion progressive de certaines expertises.
Saisie et traitement de données
L’automatisation a rendu ces tâches instantanées. Ce qui nécessitait jadis des heures de vérification humaine est désormais accompli en quelques secondes avec un taux d’erreur quasi nul.
L’IA est capable d’agréger, nettoyer et structurer des volumes massifs de données sans intervention humaine, en un temps record.
Production de contenus standardisés
Qu’il s’agisse de résumés, de descriptions produit ou d’emails types, les IA génératives surpassent déjà la rapidité et la quantité de production de la majorité des professionnels non spécialisés. Pour des textes clairs et pertinents à faible complexité, la valeur ajoutée humaine diminue fortement.
Support client de niveau 1
Les chatbots intelligents peuvent répondre à la majorité des demandes simples, 24h/24. L’humain reste essentiel pour les cas complexes, mais le volume de sollicitations nécessitant une intervention humaine directe est en forte baisse.

Traduction simple et non spécialisée
Avec des modèles capables de traduire avec contexte, fluidité et précision, le métier de traducteur généraliste s’efface progressivement, surtout dans les combinaisons linguistiques les plus courantes.
Analyses descriptives de données
Produire des tableaux, interpréter des courbes ou identifier des corrélations simples ne constitue plus une expertise. Les outils d’IA visualisent et interprètent les données en temps réel, bien plus rapidement qu’un analyste junior.
Les experts sont attendus davantage sur l’analyse stratégique ou prédictive que sur la simple lecture de données.
Gestion administrative répétitive
Planification de réunions, gestion de calendriers, réponses automatiques… de nombreuses tâches administratives sont désormais déléguées à des assistants numériques, libérant du temps mais remettant en question certains rôles traditionnels.
Le poids de ces compétences va considérablement diminuer dans les parcours professionnels. Leur valeur résidera moins dans leur exécution que dans la capacité à les piloter, à les contextualiser, ou à les combiner avec des compétences transversales.
Le défi n’est donc pas uniquement technologique, il est aussi et surtout humain : il faut apprendre à travailler avec l’IA.
Des métiers en mutation : comment accompagner la transformation ?
Loin du mythe d’une IA qui remplace l’humain, l’étude montre qu’elle le complète… à condition de repenser les métiers.
78 % des salariés et 81 % des responsables formation estiment que les soft skills sont les compétences les plus importantes à développer à l’ère de l’IA.
Le prompt engineering est cité par seulement 18 %, preuve que l’enjeu n’est pas uniquement technique.
Dans ce nouveau paradigme, le rôle des entreprises est clair : elles doivent former. Et vite. Pourtant, 57 % des collaborateurs n’ont toujours pas accès à une formation à l’IA dans leur entreprise. Un paradoxe inquiétant, au regard de la vitesse à laquelle les usages évoluent.
Former, ce n’est plus une option. C’est un impératif stratégique.
Cela passe par des contenus de qualité, régulièrement mis à jour (comme le permet la curation de contenu), mais aussi par des formats hybrides, des ateliers pratiques, et un accompagnement ciblé des managers.
S’adapter ou décrocher : les bonnes pratiques à retenir
Les entreprises les plus avancées ont déjà adopté des pratiques pour éviter l’obsolescence accélérée des compétences et tirer pleinement parti du potentiel de l’intelligence artificielle :
- Créer des parcours de formation adaptés à chaque métier, avec des cas d’usage concrets sur l’utilisation de l’IA.
- Allouer du temps hebdomadaire dédié à la pratique.
- Mesurer l’impact des formations IA sur la performance : temps gagné, qualité des livrables, taux d’adoption.
- Sensibiliser les managers aux transformations organisationnelles liées à l’IA pour en faire de vrais ambassadeurs internes.
- Lier développement des compétences et opportunités de carrière, via des certifications ou des revues RH.
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